Fermé momentanément dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, l’ESAT Kalistâ de la Flèche, géré par l’APAJH de Sarthe-Mayenne, a mis à disposition ses ateliers pour la création de masques alternatifs, en tissu.

Lorsque l’ESAT Kalistâ de la Flèche (APAJH Sarthe-Mayenne) a dû fermer momentanément dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, les équipes travaillaient depuis six mois avec la société Norme et Style pour harmoniser les vêtements des travailleurs.

Face aux appels aux masques qui manquent pour les personnels soignants, Gersende Tanguy-Blanchard, gérante de cette société locale spécialisée dans les équipements de protection individuelle (EPI) et tenue professionnelle, a décidé de faire appel à l’ESAT, comme elle nous l’explique

« Je ressentais une grande frustration de travailler dans le domaine de l’EPI et de ne pouvoir fournir des protections. J’ai donc répondu à des appels de production de masques et j’ai contacté l’ESAT de La Flèche pour savoir s’ils poursuivaient leurs activités ».

Mobiliser une chaîne de la solidarité

Si la direction de l’établissement l’a informée de l’absence des travailleurs pour des raisons sanitaires, elle lui a donné son accord pour mettre à sa disposition les ateliers de confection de l’ESAT :

« Cela représentait une réelle opportunité pour moi. Ma société est spécialisée dans l’achat et revente, et non pas dans la confection, je ne dispose donc pas d’atelier avec des machines et des grandes tables comme c’est le cas à l’ESAT. »

C’est une véritable chaîne de la solidarité à laquelle participe l’ESAT Kalistâ de la Flèche, qui offre également son stock de matériel (fil, ruban…) pour la confection de ces masques alternatifs, composés de plusieurs couches de tissus fournies par TDV Industries à Laval et d’un non-tissé en polypropylène, fourni lui par un réseau local d’ambulanciers.
Par ailleurs, les différents acteurs de cette initiative réfléchissent à poursuivre leur collaboration : en effet, il est envisagé une sous-traitance de la confection de nos masques à la reprise de l’activité des travailleurs de l’ESAT.