Pendant le confinement, l'APAJH propose une cellule d'écoute pour aider les parents en situation de handicap à gérer l'école à la maison

Depuis le début du confinement, les parents font face à la difficulté d’assurer l’école à la maison. Pour aider des travailleurs d’ESAT à gérer cette situation, Nathalie Martin,  psychopédagogue au CMPP (centre médico-psycho-pédagogique) de Dieppe propose une cellule d’écoute.

“Le projet est venu d’un échange entre les directeurs des structures APAJH des Territoires Grand Nord et Grand Ouest. Les directeurs d’ESAT ont notamment partagé les difficultés rencontrées par les parents en situation de handicap par rapport à l’école à la maison. J’ai donc été sollicitée par Madame Mangeot, directrice du CMPP, pour tenter d’apporter une réponse aux parents pour qui la scolarité de leurs enfants était compliquée à gérer”, explique Nathalie Martin.

Ecouter et réfléchir ensemble

Sans avoir d’idées préconçues sur la démarche à adopter, Nathalie Martin a commencé par prendre contact avec chaque famille identifiée.

“J’ai reçu un excellent accueil de toutes les familles contactées, ce qui n’était pas évident parce qu’elles ne me connaissaient pas. Je me suis mise dans une posture de recueil et d’écoute des parents, pour pouvoir ensuite réfléchir avec eux à des solutions et proposer des supports d’activités faciles à mettre en œuvre. Par exemple, un travailleur de Larmor-Plage, parent de deux enfants, se sentait en difficulté car ses deux enfants n’étaient pas dans la même classe et avaient donc des devoirs différents, avec des niveaux différents. Nous avons échangé ensemble pour essayer de trouver une manière de s’organiser qui lui permettait de gérer les deux devoirs”.

“Autre situation : une maman se sentait en difficulté car son enfant recevait des devoirs à la fois de sa classe de CE2 mais aussi de l’ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Nous avons échangé et avons décidé de prioriser les devoirs demandés par l’ULIS, mieux adaptés à l’enfant”.

Les vacances confinées de printemps finies, Nathalie Martin reprendra contact avec certaines de ces familles et se mettra également en lien avec les enseignants des enfants si nécessaire : “Avec la reprise de l’école, je vais recontacter des familles pour vérifier si la solution  proposée a fonctionné. Les familles sont demandeuses de ces contacts, elles ont besoin d’être rassurées et écoutées”.