Se former pour travailler en milieu ordinaire : Le parcours d’Ilan
En janvier 2022, c’est à contrecœur qu’Ilan Moussaoui-Vajic intègre l’ESAT Hors-Murs de Villeurbanne (Rhône). Après avoir testé plusieurs ateliers, il découvre qu’il est possible d’inclure sa passion dans son projet professionnel.
En route vers une formation en alternance
Lors de l’élaboration de son projet professionnel, Ilan indique aimer les voitures et la mécanique.
Trois mois après son arrivée, l’ESAT lui propose donc de découvrir le métier de préparateur automobile chez son partenaire BYMYCAR, dont la référente handicap est particulièrement impliquée.
Ilan réalise dans un premier temps un stage d’un mois puis a une mise à disposition de 6 mois. Durant cette période, l’ESAT l’accompagne en lui mettant à disposition des outils, notamment des fiches visuelles pour favoriser sa mémorisation, et lui fait un retour personnalisé sur des situations vécues pour ajuster son comportement.
En parallèle, son éducateur Laurent Gamez évoque avec lui la possibilité de réaliser un CAP mécanicien réparateur automobile en alternance : « Il était nécessaire de le rassurer, de lui expliquer que désormais tous les centres d’apprentissage et de formation ont des référents H+ qui sont chargés de proposer et d’implémenter des adaptations pédagogiques pour rendre la formation accessible ».
Un parcours difficile mais réussi !
L’entreprise accepte ensuite de prendre Ilan en contrat d’apprentissage, en conservant l’accompagnement de l’ESAT via une convention d’appui. Avant le début de la formation, l’équipe de l’ESAT va rencontrer à la fois la référente handicap pour détailler les besoins d’aménagement en entreprise, et également l’ensemble des professeurs du centre de formation afin d’expliquer les besoins spécifiques d’Ilan.
« La première semaine de formation est compliquée, la classe est instable. Ilan se retrouve mis à pied à cause de son comportement. Il a toujours été habitué à des éducateurs qui expliquent leurs demandes. Au CFA, il se retrouve face à des injonctions sans explication. Je reviens donc sur la situation avec lui mais également avec ses professeurs pour qu’ils fassent preuve de pédagogie et qu’Ilan comprenne puis agisse en conséquence » explique Laurent Gamez qui le rencontre une fois par semaine pour retravailler les points bloquants et l’aider à s’adapter.