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Dans l’Ardèche, à Annonay, le centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) et le Centre Médico Psycho Pédagogique (CMPP) ont réuni des médecins généralistes de leur  bassin de vie pour les sensibiliser au dépistage précoce des troubles du spectre autistique.

« Les personnes en première ligne dans le diagnostic de l’autisme sont les médecins. Mais ils ne sont pas formés pour détecter les premiers signes. Aujourd’hui, les diagnostics sont établis autour des 3 ans de l’enfant, dans l’idéal il faudrait que ce soit dès ses 18 mois. Ce constat nous a conduits à organiser une soirée d’échange et de sensibilisation au dépistage de l’autisme» 

explique Eloïse Leblanc, psychologue au CAMSP APAJH d’Annonay (Ardèche).

Des outils pour repérer les comportements des enfants avec autisme

Une vingtaine de professionnels médicaux, principalement des médecins généralistes, ont participé à ce moment d’échange et d’information. Ils ont pu évoquer les difficultés rencontrées et questionner les professionnels du CAMSP et du CMPP sur les comportements à observer chez les jeunes enfants afin de diagnostiquer le plus tôt possible d’éventuels troubles du spectre autistique : «  Nous leur avons présenté des outils très pratico-pratiques comme le M-Chat, une grille d’observation avec des éléments à cocher, pour étudier les comportements à observer chez l’enfant : est-ce que le pointage avec le doigt est présent ? Est-ce que l’enfant peut suivre le doigt ? Peut-il vous regarder dans les yeux ? etc.  Nous avons aussi beaucoup insisté sur la parole du parent pour que les médecins les écoutent davantage. Si un parent est inquiet, c’est n’est pas sans raison.»

Avec des retours très positifs des participants, le CAMSP pourrait envisager de renouveler l’expérience, notamment auprès des services de protection maternelle infantile (PMI).