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Toute personne majeure prise en charge par le système de santé, en cas d’hospitalisation par exemple ou accompagnée en foyer d’accueil médicalisé, peut désigner une personne de son entourage en qui elle a confiance pour l’aider dans son parcours de soins. La personne qui est d’accord pour assumer cette mission peut être un parent, un conjoint, un ami, ou encore le médecin traitant. Désigner une personne de confiance est un droit mais en aucun cas une obligation.

Un porte-parole avant tout

La mission principale de la personne de confiance est l’accompagnement à l’occasion des démarches en santé. Elle apporte aussi un soutien dans le cadre de prise de décisions et peut assister aux entretiens médicaux si la personne qui l’a choisie l’y autorise.

Si la personne ne peut pas exprimer sa volonté, la personne de confiance a une mission de référent auprès de l’équipe médicale.  Elle est le porte-parole en rendant compte de la volonté de la personne, elle n’exprime pas ses souhaits mais ceux de la personne qui l’a désignée. La personne de confiance sera consultée en priorité et, en l’absence de directives anticipées, le médecin a l’obligation de la consulter pour connaître les souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie.

Un témoin privilégié

Le témoignage de la personne de confiance l’emporte sur tout autre. Cette dimension est parfois difficilement vécue par la famille si cette confiance est mise entre les mains d’une personne extérieure au cercle familial.

La personne choisie n’a pas la responsabilité de prendre des décisions concernant les traitements, mais elle témoigne des souhaits, volontés et convictions de la personne qui l’a désignée. La responsabilité du traitement reste dans les mains du médecin avec l’équipe soignante, sous réserve de directives anticipées.

La personne de confiance peut faire le lien avec la famille ou les proches du patient mais en cas de contestation, son témoignage l’emportera. Si une personne en situation de handicap accompagnée par une structure médico-sociale souhaite que sa personne de confiance pour les questions de santé soit la même pour l’accompagnement médico-social, elle doit le mentionner expressément dans une nouvelle désignation.

La personne de confiance en « médico-social »
Un décret du 18 octobre 2016 élargit la procédure de désignation d’une personne de confiance au secteur social et médico-social. Cette personne dite « de confiance » est désignée par la personne accompagnée afin de l’aider dans ses prises de décisions, dans ses démarches de prise en charge sociale ou médicale, dans la compréhension de ses droits. La désignation de la personne de confiance peut intervenir dès que la personne en situation de handicap majeure le souhaite et qu’elle est accompagnée par une structure médico-sociale. Elle n’est pas limitée dans le temps et peut être révoquée à tout moment. Cette personne de confiance n’a pas vocation à se substituer aux décisions de la personne en situation de handicap. Si elle peut assister aux entretiens médicaux pour aider dans la prise de décision, elle est également tenue à un devoir de confidentialité par rapport aux informations concernant la personne qu’elle accompagne et conseille.