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Le 13 juillet, à la veille d’une cérémonie de la fête nationale axée sur les soignants qui ont été mobilisés « en première ligne » lors de la crise sanitaire et d’une nouvelle prise de parole présidentielle, un accord a été trouvé et signé entre les syndicats et le gouvernement, après les négociations du « Ségur de la Santé ».

Cet accord porte sur la revalorisation des métiers du monde hospitalier, et prévoit une augmentation à terme de 180 euros par mois pour tous les salariés des métiers paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (techniciens, brancardiers, administratifs, etc.). Une première hausse de 90 euros par mois arrivera à partir du 1er septembre, et une seconde hausse de 90 euros par mois à compter du 1er mars 2021.

L’État consacrera 7,5 milliards d’euros de plus au budget annuel de l’hôpital à partir de 2022et a également annoncé 15 000 embauches à l’hôpital.

Les grilles salariales vont être réactualisées pour mieux correspondre au niveau de diplôme pour certaines professions comme les kinésithérapeutes et orthophonistes.

« Accélérer la transformation du système de santé »

Le 21 juillet, Olivier Véran a annoncé 33 mesures sur le volet de la transformation du système de santé. Ce plan prévoit notamment 4 000 lits « à la demande » pour être flexibles, une réduction de la part de la tarification à l’activité et l’accélération de la télémédecine.

Faisant écho au discours de politique générale du Premier ministre, dont l’investissement supplémentaire de six milliards d’euros dans le système de santé, ces annonces concerneront l’ensemble du « monde de la santé, en ville, à l’hôpital, dans le secteur sanitaire et le secteur médico-social », selon le ministère des Solidarités et de la Santé.

Des négociations bousculées et un accord qui crée des disparités entre les soignants

Pourtant, le monde médico-social s’alarme de l’absence de la question de ses professionnels lors des négociations et dans les annonces. L’APAJH avait alerté de la non invitation des associations gestionnaires d’établissements médico-sociaux aux négociations organisées, et s’inquiète également des mesures qui en ont découlé. En effet, le monde médico-social, qui n’est pas concerné par les revalorisations des salaires, apparaît lésé et cela influe sur son attractivité envers les futurs professionnels de santé.