Le Défenseur des droits publie comme chaque année un rapport sur son activité de l’année 2020. Au centre des constats, l’aggravation des discriminations vécues par les plus vulnérables du fait de la crise sanitaire Covid-19.

Ce jeudi 18 mars, le Défenseur des droits a publié comme chaque année son rapport analysant son action sur l’année écoulée. Une année 2020 marquée à la fois par la crise sanitaire du Covid-19 et l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de cette autorité administrative indépendante, chargée de de défendre les droits des citoyens, Claire Hédon ayant succédé à Jacques Toubon.

Ce qui ne change pas ? Le handicap est encore une fois le critère principal des saisines adressées au Défenseur des droits pour discrimination.

Le handicap représente en effet 21,2% de ces saisines, devant les critères d’origines et d’état de santé, comme c’est le cas depuis 2017.

Les motifs de discriminations sont nombreux : en premier lieu, les rapports avec les services publics (5%), puis l’emploi public (4,8%) et l’éducation et la formation (3,7%).

La situation sanitaire aggrave les difficultés des citoyens les plus vulnérables

Au-delà de ce constat, le rapport est empreint des conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 sur les difficultés des citoyens à faire valoir leurs droits, particulièrement sur les personnes déjà vulnérables.
Claire Hédon le souligne dès ses propos d’introduction « Ce rapport montre bien, à travers des illustrations nombreuses, la manière dont le contexte de crise fragilise l’accès aux droits. C’est ce dont attestent par exemple les difficultés accrues rencontrées par les personnes les plus vulnérables – âgées et dépendantes, en situation de précarité ou de handicap, en détention – pour accéder à certains de leurs droits »

Ce rapport met en avant la nécessaire « vigilance accrue en période de crise pour les droits des plus vulnérables, souvent les premiers touchés par les textes de restriction ou d’exception ». Parmi elles, les personnes en situation de handicap dont les saisines en matière de refus d’accueil démontrent une « rupture brutale » dans leur parcours de soins et d’accompagnement.

Pour aller plus loin…

Le rapport annuel d’activité 2020 du Défenseur des droits